Les causes de l’obésité
On distingue deux raisons principales impliquées dans le développement de l’obésité.
Les causes de l’obésité
On distingue deux raisons principales impliquées dans le développement de l’obésité.
Pourquoi et comment devient-on obèse ? Quelles sont les causes de l’obésité ?
Les deux grandes causes impliquées dans le développement de l’obésité sont l’augmentation des apports énergétiques quotidiens et la diminution des dépenses énergétiques.
L’apport énergétique quotidien, c’est la somme des calories apportées par les macronutriments présents dans l’alimentation : les glucides, simples (saccharose, fructose, lactose…) et complexes (amidon); les lipides ; et les protéines.

Ce sont les échanges de chaleur avec l’environnement et la production d’énergie par l’organisme. Lorsque l’organisme reçoit plus qu’il ne dépense, il stocke une partie de l’apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux.
Cependant le métabolisme, très différent selon les individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont donc plus facilement devenir obèses que d’autres. Il y a des dérèglements de la régulation d’apports énergétiques. Ces dérèglements peuvent être de différentes origines combinées entre elles :
- Hormonales (hyperinsulinisme)
- Psychologiques (boulimie par exemple)
- Métaboliques(perturbateurs endocriniens)
- Alimentaires (aliments nouveaux à l’échelle historique, comme le sucre, les sodas, les jus de fruits, le chocolat, les crèmes glacées), déstructuration des repas, grignotage…
- Environnementales (sédentarité, chauffage, automobile, marketing, télévision, publicité, stress, manque de sommeil, phénomènes inhérents à la vie moderne).
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une grande proportion des humains peuvent s’alimenter à suffisance, voire se suralimenter ou s’alimenter sans tenir compte de leurs besoins (par exemple en mangeant trop vite, ce qui ne permet pas de ressentir la satiété et d’interrompre le repas).
Auparavant, des épisodes de disettes et de famines étaient plus répandus. Cette surabondance de nourriture est attribuable aux moyens industriels de production de nourriture.
De très nombreux aliments sont accessibles, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, indépendamment des repas, ce qui peut favoriser un grignotage de produits alimentaires à fortes charges caloriques.
Le grignotage le plus usité est sans conteste celui à base de produits sucrés et gras (confiseries, chips…).
Ces produits sont généralement riches en glucides simples et en lipides. Alors que les apports énergétiques sont largement comblés par ces produits, la sensation de satiété n’est toujours pas obtenue.
Enfin, lors d’un repas, toujours les mêmes aliments (ce qui était le cas traditionnellement), la satiété (perte d’envie de manger) indique qu’un individu a un apport énergétique suffisant ; lorsque les aliments consommés sont inhabituels, cette information est faussée.
L’industrie agroalimentaire a transformé nombres d’aliments qui ont vu leur index glycémique augmenter et ce faisant a introduit un biais dans l’unité de compte que constitue la calorie. Les calories apportées par les protéines ne sont pas les mêmes, au niveau bilan global, que celles apportées par les glucides.
Résultat : beaucoup de produits « light », sans graisses mais aussi très pauvres en protéines et chargés en édulcorants. Le raffinage et la présence du goût sucré dans ces nouveaux aliments industriels crée une véritable « toxicodépendance » qui, au long des ans, amène à une souffrance physiochimique quand l’organisme obèse en est privé. En ce qui concerne l’alimentation, plusieurs facteurs sont en jeu : disponibilité permanente d’aliments, publicité portant essentiellement sur des aliments sucrés et/ou gras (en particulier auprès des enfants), et augmentation de la consommation de sucre et/ou de fructose.
C’est un facteur important : la forte réduction de l’activité physique due au développement des transports (voiture, transports en commun, ascenseurs…), des nouvelles technologies (télécommandes, télévision, ordinateurs…) ne permet pas d’équilibrer le bilan énergétique.
L’abondance alimentaire n’a pas nécessairement occasionné une hausse des apports énergétiques qui expliquerait la pandémie de l’obésité. Il a été constaté à l’heure actuelle une baisse des apports énergétiques journaliers qui reste toutefois supérieure aux dépenses énergétiques journalières. C’est ce dernier élément qui reste un facteur d’obésité.
La télévision et les activités numériques aboutissent à la sédentarité par l’inactivité physique et stimulent l’attrait pour les produits alimentaires souvent gras et sucrés par la publicité.
L’exposition à la publicité télévisée portant sur des aliments de haute densité énergétique (notamment sucrés et gras) est associée à une prévalence plus élevée de l’obésité. ».
Les sociétés contemporaines sont source de stress.
De nombreux individus peuvent alors ressentir un vide moral en eux, qu’ils compensent par la nourriture. La quantité de sucre consommé n’est pas le seul critère, leur qualité (index glycémique, sucre complet versus raffiné) joue beaucoup ; de même la teneur en graisses n’est pas le seul critère, leur qualité joue également un grand rôle : les huiles de première pression à froid sont par exemple beaucoup plus favorables que les huiles raffinées (extraites à chaud, ce qui élimine une bonne partie des apports bénéfiques, anti-oxydants notamment, et/ou avec des solvants), et plus favorables que les graisses saturées.
En effet, les mauvais régimes (pauvres en protéines et trop restrictifs) favorisent la perte de masse musculaire, qui est directement liée au métabolisme. Après ces mauvais régimes, il y a ralentissement du métabolisme et reprise accélérée du poids. Ces mauvais régimes sont carencés, principalement en apport protéique. Aucun régime n’apporte de solution durable.
De nombreux travaux scientifiques mettent en cause le fructose, qu’il soit présent dans le sucre ou extrait industriellement du maïs.
L’alcool apporte des quantités de calories non négligeables (1 gramme d’alcool apportant 7 kcal alors que les glucides apportent 4 kcal par gramme). La consommation excessive de boissons alcoolisées, en particulier celles qui sont également riches en sucres (cocktails sucrés, vins doux, bières), est bien corrélée à l’obésité.
Les dérèglements du sommeil causent plusieurs modifications neuroendocriniennes obésogènes causant la surconsommation des aliments, mais aussi d’autres modifications plus subtiles de la gestion métabolique de l’énergie; une durée inférieure à 6 heures de sommeil est reconnue comme étant à risque de prise de poids, ceci étant dû à un taux de leptine plus faible que celui que prédit le pourcentage de graisse corporelle chez les patients de l’étude.
Il est prouvé que la réduction du temps de sommeil diminue les bénéfices d’un régime amaigrissant.
Une étude australienne confirme ce rôle du manque de sommeil chez l’enfant : chaque heure de sommeil en moins entre 3 et 5 ans se traduit par 0,7 kg en plus à l’âge de 7 ans par rapport à la moyenne du poids d’une population de référence du même âge.
Les perturbations du rythme circadien entraînent également une diminution du métabolisme. Le stress chronique est corrélé avec une mauvaise qualité du sommeil. Plusieurs études établissent une relation entre le stress et les « fringales », des envies soudaines et parfois incontrôlables de certains aliments, souvent gras et sucrés.
Certains médicaments comme les psychotropes (neuroleptiques, antidépresseurs et les benzodiazépines) et le lithium, les traitements hormonaux, les œstrogènes, les antiépileptiques, les médicaments anti-cancéreux, certains antihistaminiques et les corticoïdes.